Après le rallye Dakar, l’Arabie saoudite s’offre ce mardi 4 février un nouveau sport avec le lancement aujourd’hui du premier Saudi Tour (Tour d’Arabie Saoudite). L’occasion de revenir sur comment les pays du Moyen-Orient s’empare de ce sport pour en faire un outil de soft power dans leur diplomatie sportive.
🔔NOUVEAUTÉ📢
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⚽ Chaque mois, je vais vous proposer un sujet géopolitique en lien avec un autre sport que le football.
Pour ce mois de février on laisse le ballon rond pour mieux se remettre en selle. 🚴♀️
On va parler aujourd'hui de #cyclisme et du Moyen-Orient.
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🇸🇦 C'est le cas tout d'abord avec l'Arabie Saoudite.
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Demain débutera la 1ère édition du Saudi Tour, où les cinq étapes feront la part belle aux sprinteurs.
Mais cette compétition fera surtout la part belle aux paysages de cartes postales de l'Arabie Saoudite. pic.twitter.com/Y3kAwhPEyu
Car pour ce qui est du vélo l'Arabie Saoudite reste encore un pays mineur, avec 1 % de sa population qui le pratique
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Il faut voir donc voir cette compétition comme un moyen pour l'Etat saoudien de favoriser son plan Vision 2030 qui vise à le faire sortir de sa rente pétrolière pic.twitter.com/flwexboiWK
Cette diplomatie sportive, relancée de manière active par Ben Salmane, a également 2 objectifs :
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– En 1er lieu donner une meilleure image du régime, en essayant de faire oublier l’assassinat du journaliste Khashoggi, la guerre au Yémen et les atteintes aux droits des femmes. pic.twitter.com/JK47uDRmRl
Le Qatar n'a d'ailleurs pour l'instant pas réactiver le cyclisme dans sa diplomatie sportive. 🚴♂️
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Pourtant, en 2016, l'émirat avait organisé les championnats du monde de cyclisme sur route.
Cette même année voyait aussi la disparition du tour du Qatar, faute de sponsors. pic.twitter.com/Birc9mdi4L
D'autres pays de la péninsule arabique utilisent le cyclisme comme outil de soft power.
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Le sultanat d'Oman 🇴🇲 tout d'abord, qui avec l'organisation de son propre tour depuis 2010 met sa diplomatie sportive au service de l’attractivité croissante de son territoire.
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Bien que l'intérêt soit là aussi de montrer la "carte postale" du pays et d'attirer de nouveaux investisseurs pour préparer l'après pétrole, les Émirats ont également créé ce nouveau format de compétition pour faire venir des profils différents que ceux des seuls sprinteurs 🚴 pic.twitter.com/raVyksWsQr
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Les EAU 🇦🇪 ont également investi directement dans le cyclisme, via la compagnie aérienne étatique Emirates, en rachetant l'équipe Lampre et ainsi mettre sur pied l'équipe UAE Team Emirates en 2017. pic.twitter.com/oP7KWfZ7O6
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Le Bahreïn 🇧🇭 s'impliquera également en 2017 avec la création de l'équipe Bahrain Merida par le Cheikh Al Khalifa.
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Là encore l'équipe est financée directement par le gouvernement du Bahreïn pour promouvoir le pays dans le monde. pic.twitter.com/H03m6neWVU
Autre intérêt de disposer d'une équipe cycliste porte-drapeau, l'exportation du nom à l'international puisque les courses de L'UCI World Tour ont lieu dans le monde entier, sur touts les continents. 🖥️🌐 pic.twitter.com/Cmkroa2c37
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Rien que pour le Tour de France par exemple, qui esr selon l'organisateur Amaury Sport Organisation suivi par près de 3,5 milliards de téléspectateurs dans 190 pays, l'intérêt pour ces États d'investir dans une telle équipe fanion 🇦🇪🇧🇭 est tout trouvé. pic.twitter.com/4fN1tDavR0
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Là encore il s'agit de promouvoir l'Etat israélien tout en lui donnant une image positive via le sport. 🚴
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Pour en savoir sur la genèse de cette équipe je vous conseille cet article de @JeuneGuillou @lemondefrhttps://t.co/xqh7OOwWg5