Il y a 30 ans, le 13 mai 1990, le Dinamo Zagreb recevait l’Etoile Rouge de Belgrade dans son stade Maksimir. Un match qui n’aura jamais lieu et dont les affrontements dans le stade feront écho au futur éclatement de la Yougoslavie. Retour sur cet épisode tout autant symbolique que dramatique.
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Il y a 30 ans le 13 mai 1990 le Dinamo Zagreb recevait l’Etoile Rouge de Belgrade dans son stade Maksimir.
Un match qui n'aura jamais lieu et dont les affrontements dans le stade feront écho au futur éclatement de la Yougoslavie.
Retour sur cet épisode symbolique ⤵ pic.twitter.com/FJvAz4yY3r
Pourquoi ?
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Josip Broz Tito a rétabli en 1945 la Yougoslavie (République socialiste fédérative de Yougoslavie), composé de 6 républiques.
Durant près de 40 ans, cette fédération sera maintenue d'une main de fer par Tito, qui réprimera fortement les nationalismes. pic.twitter.com/zKbv6lhNCG
Et en effet après la mort de l'autoritaire Tito en 1980, les relations entre les 6 républiques de la fédération se dégradent.
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Plusieurs raisons à cela : la perte d'un pouvoir central fort et donc une relative autogestion des républiques ainsi que des difficultés économiques. pic.twitter.com/opctGsRxEt
Par ailleurs Slobodan Milosevic, président de la république de Serbie depuis 1989, exacerbe le nationalisme serbe (se référer au discours du 28 juin 1989 au Kosovo) et il souhaite que la fédération de Yougoslavie soit encore plus centralisée autour de la Serbie. pic.twitter.com/LvxSaCuypM
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Ces élections multipartites vont entraîner la chute des principaux partis communistes des républiques de la fédération.
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Le 6 mai 1990, les Croates vont voter et porter au pouvoir l'Union démocratique croate, dirigé par l'indépendantiste Franjo Tudjman. pic.twitter.com/vz9HIR5YzM
Les deux clubs rivaux ont une identité politique et nationaliste forte, à commencer par leurs supporters.
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Les + extrêmes au Dinamo, les Bad Blue Boys, ont grandement participé à l'élection du parti nationaliste croate de Franjo Tudjman. pic.twitter.com/bczX8286bV
Arkan va mettre en place une discipline quasi-militaire dans ce groupe de supporters, rebaptisé les Delije, où il sera considéré comme une sorte de gourou.
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C'est parmi eux qu'il formera plus tard sa sanguinaire milice des "Tigres d’Arkan". @footballskiFRhttps://t.co/EAFyMcwjma
La tension ne cessera de monter et la bataille aura lieu lorsque les Delije parviennent à la tribune des Bad Blue Boys.
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Symbole du chaos et de la passivité des forces de l'ordre, le coup de pied du capitaine du Dinamo Zvonimir Boban à un policier pour protéger un supporter bleu. pic.twitter.com/V9wnzcDVTJ
Toutefois comme le rappelle le professeur @LTregoures cet événement est loin d'être le "coup d'envoi" la guerre en Yougoslavie.https://t.co/LRauSe5IZN
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Comme pour le match Honduras-Salvador en 1969 ("guerre du football"), les tensions étaient déjà présentes bien avant ce match et
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L'exposition médiatique et la violence des images de Maksimir n'auront que mis en lumière un conflit rendu inévitable. pic.twitter.com/5bXqGjSx4F
D'autres événements footballistiques illustreront les tensions nationalistes avant la guerre.
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A l'image du match de préparation du Mondial 90 le 3 juin entre la Yougoslavie et les Pays-Bas où l’hymne yougoslave sera conspué par le public scandant des "Croatie, Croatie !" pic.twitter.com/0extqxMuBH
Quant aux participants des émeutes du 13 mai 1990 de Maksimir, ils s'affronteront sur le champ de bataille.
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Côte croate, les Bad Blue Boys rejoindront en masse l'armée croate nouvellement formée.
Côté serbe, les Delije rejoindront en grande partie la milice des "Tigres d’Arkan" pic.twitter.com/ZI4ERYKFFE
⚽FIN 😢 pic.twitter.com/N7omJybeGM
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Et pour aller encore + loin quoi de mieux que l'excellent "Football dans le chaos yougoslave" de @LTregoures
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Pour tour savoir de l'histoire de la fin de la Yougoslavie et de sa recomposition, à travers et par le football, des années 1980 à 2000.
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