Cette saison, pour la première fois de son histoire, l’Istanbul Başakşehir est devenu champion de Turquie. Un club qui a émergé en 2014, bien aidé par le président turc Recep Tayyip Erdoğan et son parti l’AKP.
🇹🇷 ERDOGAN – BASAKSEHIR 🇹🇷
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⚽Cette saison, pour la 1ère fois de son histoire, l’Istanbul Başakşehir est devenu champion de Turquie.
🔍 Un club qui a émergé en 2014, bien aidé par le président turc Recep Tayyip Erdoğan et son parti l'AKP.
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Il n'est pas rare de voir des liens entre le football et le politique en Turquie.
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Depuis le début du Xxe siècle, et encore + depuis les années 1980, les clubs de football sont considérés comme des "associations d'intérêts publics" ou encore de seconde famille. pic.twitter.com/SQCUfuSCU4
Tout change à partir de 2014.
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Le club est alors racheté à la municipalité d'Istanbul par des proches du parti politique de l’AKP, parti du président turc Recep Tayyip Erdoğan. pic.twitter.com/4GZ7byoGoH
Si le club change de nom en 2014, c'est parce que l'équipe déménage dans le quartier de Başakşehir, un quartier islamo-conservateur crée de toutes pièces dans les années 1990 par le maire d'Istanbul de l'époque, un certain Recep Tayyip Erdoğan. pic.twitter.com/qicgZVCcgm
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Il l’a présenté comme l’épicentre de son projet culturel qui remplace les anciens centres culturels de la ville, Beyoglu, Besiktas et Kadikoy." 2/2 @daghanirak @RHoueix @France24_fr https://t.co/VWkFsGbEUL
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A l’issue du match, Erdoğan marquera un triplé et le numéro de son maillot le 12 sera retiré de l'équipe.
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Une nouvelle occasion pour mettre en avant le passé de footballeur semi-professionnel de l'homme politique. pic.twitter.com/qP62ssNXJH
Les liens entre le club et Erdoğan ne s’arrête pas puisque le nouveau stade Fatih Terim (du nom de l'illustre entraîneur turc) a été construit par Kalyon Grup, proche du pouvoir et qui pilote la construction d'infrastructures étatiques. pic.twitter.com/rjxV7SlnSa
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Enfin le président de l’Istanbul Başakşehir n’est autre que Göksel Gümüşdağ, dont la femme est la nièce par alliance d’Erdoğan. pic.twitter.com/kLNNcNwZjU
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Cette prise de contrôle progressive du football turc va de pair avec l'ascension politique de l'AKP et d'Erdogan depuis 2010 qui, comme la majorité des responsables politiques avant eux, ont bien compris l'importance du pouvoir fédérateur du ballon rond. pic.twitter.com/77Wsr4wGOF
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Un autre événement va pousser le régime d'Erdogan à réformer le football turc : les vagues de manifestations populaires entraînées par le projet de destruction du parc Taksim Gezi à Istanbul en 2013. pic.twitter.com/tpGgpSpqeN
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Au centre des manifestations à Istanbul : une frange des supporters de Besiktats, les Carsi.
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Ils seront bientôt rejoints par les supporters ultras des deux grands clubs rivaux stambouliotes Galatasaray et Fenerbache pour former l'éphémère mouvement Istanbul United. pic.twitter.com/zXGXslHRhW
Après les manifestations, les stades et les groupes de supporters vont être vu comme des foyers de contestation du pouvoir en place.
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Un contrôle accru va alors être mis en place, qui aboutira à la création du système de vente de billets électroniques Passolig. pic.twitter.com/b4xNdkndGt
Ces actions mises en place pour limiter le rôle des ultras dans les stades peut être aussi vu comme une tentative du régime de détrôner les 3 grands clubs d'Istanbul (Beşiktaş, Galatasaray, Fenerbahçe)
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Toutefois ces 3 clubs gardent une relation de proximité avec le pouvoir. pic.twitter.com/YOYHTHgzLf
Fédérer la population autour de ce club de football sponsorisé par le régime prendra du temps.
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Temps dont dispose l'AKP et Erdogan qui bénéficient désormais d'un large soutien du football turc et que la plupart des postes clés sont aux mains de proche du parti politique. pic.twitter.com/VNhTxXadjr
Outil de légitimation nationale, le football n'en demeure pas moins également un instrument de légitimation international pour Erdogan.
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Que cela soit lorsque l'équipe nationale de Turquie montre son soutien au régime via un salut militaire.https://t.co/v3XfPdpn3N
Pour aller plus loin sur ce sujet, cet article de @franceculture @CulturesMonde_ https://t.co/qEw4Ek3qTT
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🇹🇷 FIN 🇹🇷 pic.twitter.com/7O0SrnJvFz
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10 commentaires sur “Istanbul Başakşehir : un club de football au service d’Erdoğan”